Protéger les poules contre les prédateurs avec des solutions simples et efficaces

Comment protéger ses poules des prédateurs ?

Les poules sont des animaux vulnérables face aux prédateurs. De nombreux éleveurs amateurs ont déjà été confrontés à de tristes découvertes dans leur petit élevage. Ces derniers peuvent témoigner du choc occasionné sur toute la famille ainsi que sur les poules les plus chanceuses étant parvenues à éviter les griffes d’un prédateur. En effet, les conséquences de l’attaque d’un prédateur peuvent être dramatiques. Pourtant, il est possible de se prémunir des attaques de prédateurs grâce à des actions simples à mettre en place et une routine quotidienne au poulailler. Découvrez dans cet article les conseils des experts et comment certaines solutions peuvent garantir protection et sérénité à vos poules.

Comment identifier les prédateurs potentiels des poules ?

Repérer les signes de présence de prédateurs et de nuisibles

Savoir identifier les signes d’une intrusion ou de la présence d’un prédateur dans les parages est crucial pour réagir rapidement.

Votre sens de l’observation est votre meilleur allié pour repérer ces signes. Les poules peuvent donner des indices sur la présence d’un prédateur. Si elles semblent constamment sur le qui-vive, effrayées ou inquiètes, cela peut indiquer qu’un prédateur rôde aux alentours. Un comportement de fuite ou de cachette est également un signe à ne pas négliger, surtout s’il est inhabituel chez vos poules.

Il est également essentiel d’examiner régulièrement les environs du poulailler à la recherche de traces : empreintes d’animaux sur le sol, marques de griffes sur une clôture ou les portes, voire de poils ou plumes laissées par un prédateur. Cette inspection vous permettra aussi de repérer les éventuelles failles dans la sécurité de votre poulailler.

D’autres constats sont à prendre au sérieux : des poussins ou une poule qui disparaissent sans explication, œufs mangés ou brisés, plumes éparpillées sur le sol autour de l’enclos en dehors d’une période de mue… Tous ces signes méritent votre vigilance et doivent vous interpeller.

Ces signes peuvent aussi traduire de la présence de nuisibles tels que les rats et autres rongeurs, oiseaux du jardin en trop grand nombre, chats… Ces derniers ne s’attaquent pas aux volailles directement, mais peuvent être vecteurs de maladies et de parasites. Ils risquent aussi de consommer la nourriture de vos gallinacées et causer des dégâts sur le grillage ou le filet.

Prédateurs terrestres

Les prédateurs de type terrestres sont souvent les plus redoutables, car ils peuvent s’introduire facilement dans le poulailler, surtout la nuit. Parmi eux on retrouve :

  • Le renard : l’un des plus grands prédateurs de poules, surtout en milieu rural. Agile et rusé, le renard s’attaque principalement de nuit ou au crépuscule. Il peut fouiller les enclos à la recherche de poules et de poussins.
  • Le chien : c’est aussi l’un des prédateurs les plus fréquents pour la poule. Même le chien du foyer peut devenir un prédateur s’il est laissé sans surveillance. Bien souvent, les chiens attaquent les poules par jeu ou par instinct. Il est important de mener un travail d’éducation du chien tout au long de sa vie pour que la cohabitation soit harmonieuse. Les chiens errants autour des poulaillers constituent aussi une menace pour les poules.
  • La fouine / martre : ces petits carnivores sont attirés par les œufs et les poules. Leur taille et leur agilité leur permettent de s’introduire dans des espaces restreints.
  • Les rats et souris : Bien qu’ils ne s’attaquent pas directement aux poules adultes, les rats et les souris sont considérés comme nuisibles car ils peuvent détruire des œufs, transmettre des maladies et nuire à l’hygiène du poulailler ou à l’intégrité des poulaillers en bois et des filets.
  • Autres prédateurs : Selon la région, des animaux comme les blaireaux, les belettes, les serpents, ou encore les mustélidés peuvent représenter une menace dans un petit élevage. Certains creusent pour pénétrer sous les clôtures, peuvent passer par-dessus, tandis que d’autres s’attaquent aux poules ou à leurs œufs.
  • Le chat : contrairement à ce que l’on peut penser, le chat n’est pas un prédateur pour la poule. C’est d’ailleurs bien souvent tout le contraire, le chat en a peur ! Cependant, le chat peut facilement s’attaquer aux poussins s’il en a l’occasion, mais peut aussi être bénéfique en éloignant les rongeurs.

Prédateurs aériens

Les prédateurs aériens sont une menace discrète mais bien réelle, surtout pour les jeunes poules et les poussins. Plus ou moins présents selon les régions, les oiseaux susceptibles de s’attaquer aux poules sont :

  • Les rapaces diurnes (aigles, buses, faucons) : ces oiseaux chassent des proies relativement petites. Ils peuvent s’attaquer aux jeunes volailles, aux poussins, voire à des poules adultes si elles sont en dehors de l’enclos dans une zone découverte.
  • Les corneilles et les corbeaux : bien qu’ils soient plus attirés par les œufs, ce type d’oiseaux peut également s’en prendre aux poussins et parfois même aux poules adultes si elles sont affaiblies.
  • Autres oiseaux : des volatiles comme les goélands, les chouettes ou d’autres rapaces nocturnes peuvent aussi s’attaquer aux volailles si elles sont laissées sans protection suffisante, notamment la nuit.

Comment aménager un poulailler sécurisé ?

Choisir un emplacement sûr

Le choix de l’emplacement du poulailler peut jouer un rôle de dissuasion des prédateurs. En effet, un poulailler installé proche d’une habitation, ou en bordure de jardin longeant une route ou un chemin, sera plus dissuasif pour les prédateurs terrestres qui seront alors plus méfiants du bruit et du passage potentiel.

A l’inverse, les poulaillers installés au bout d’un terrain en zone rurale ou proche d’un bois, seront facilement repérables pour les renards, fouines et autres animaux, qui pourront s’attaquer aux poules sans être dérangés.

Multipliez les abris dans le parcours

Le parcours est une zone sensible pour les volailles. Elles y gambadent à longueur de journée, et sont visibles, aussi bien des prédateurs terrestres que des prédateurs aériens.

Il est alors judicieux de multiplier les cachettes à l’aide de cabanes en bois, de végétaux, ou encore d’arbres pour couvrir une plus grande superficie. En plus de leur fournir une protection visuelle contre les attaques de rapaces notamment, les abris de ce type seront bienvenus pour se protéger des assauts du soleil en plein été, voire des coups de bec des poules les plus dominantes en cas de promiscuité. Le bien-être de vos boules de plumes n’en sera qu’amélioré.

En multipliant les abris, vous favorisez également la biodiversité ! C’est non seulement bon pour votre jardin mais aussi pour vos poules, qui seront ravies de jouer à leur tour les prédatrices…

Les conseils et solutions efficaces pour protéger vos poules des prédateurs

Sécuriser l’enclos extérieur

L’enclos protège à la fois le parcours et le poulailler. Il est conseillé d’ériger une clôture périphérique d’au moins 1,50 mètre de hauteur. Un grillage fin et bien tendu empêchera les prédateurs comme les renards de passer par-dessous ou au-dessus. Si nécessaire, n’hésitez pas à enterrer une partie du grillage de 20-30 cm dans le sol pour éviter que les fouines et autres prédateurs agiles se faufilent sous la clôture. Bien que facultative, l’ajout d’une clôture électrique augmentera la protection de vos poules contre les prédateurs capables de passer au-dessus.

Enclos protégé par un grillage fin en enterré pour sécuriser les poules faces aux prédateurs
Un enclos délimité par un grillage fin et enterré limite le risque d’intrusion des prédateurs dans le poulailler.

Afin de sécuriser le parcours des attaques venues du ciel, l’installation d’un filet s’avère efficace. Les filets doivent être solides et bien tendus pour assurer une protection maximale et éviter que les rapaces passent entre les mailles du filet 😉. Cette solution augmente par ailleurs la sécurité sanitaire de votre poulailler puisque le filet empêche les oiseaux sauvages d’entrer en contact avec vos poules et de leur transmettre certaines pathologies ou parasites. Pour conserver un confort dans l’entretien du parcours, il est conseillé de prévoir suffisamment de hauteur sous les filets afin de passer facilement.

Renforcer la sécurité du poulailler

Les attaques de renards et de fouines survenant principalement la nuit, le poulailler doit être un abri impénétrable pour les prédateurs. Chaque ouverture doit être sécurisée à l’aide d’un grillage, la porte doit être résistante et toutes les pièces, notamment en bois, doivent être robustes. Cela évitera par ailleurs aux rats et autres rongeurs de venir se servir dans les pondoirs ou en nourriture…

L’installation d’un éclairage extérieur avec détecteur de mouvement peut compléter la dissuasion en effrayant les prédateurs nocturnes s’approchant de trop près.

Si votre chien vit en extérieur ou à proximité du poulailler, sa présence peut aussi être redoutable pour tous les prédateurs, y compris contre les éventuels chiens errants rôdant à proximité des poules.

Installer un portier automatique

Le portier automatique est une solution bien connue des propriétaires de poules pour sécuriser leur élevage familial la nuit, lorsque les poules y dorment bien à l’abri. Sous forme de boîtier ou de porte, le portier automatique permet de programmer l’ouverture et la fermeture de la porte du poulailler à l’aide d’horaires ou de l’intensité lumineuse extérieure.

Portier automatique pour poulailler contre les prédateurs

propose un modèle de portier automatique : le portier Isidor, la bête noire des fouines et des renards ! Le portier Isidor s’adapte à chaque abri, notamment grâce au réglage de la hauteur de l’ouverture de la porte.

Prendre soin des poules après une attaque de prédateur

Si malgré toutes vos précautions une mésaventure survient, il est important de réagir rapidement.

  • Soigner les blessures : si une de vos poules est blessée, séparez-la du reste du groupe pour éviter que les autres l’embête. Nettoyer les plaies et consultez un vétérinaire si nécessaire ou au moindre doute.
  • Renforcer la vigilance : après une attaque, la vigilance est de mise. Les prédateurs peuvent revenir plusieurs fois, continuez à vérifier les clôtures et à surveiller vos animaux de près.
  • Rassurer les poules : la visite d’un prédateur peut être traumatisant pour les poules. De fait, certaines peuvent s’arrêter de pondre, il convient alors de réunir toutes les bonnes conditions de nourriture et d’environnement pour favoriser leur bien-être. Si certaines poules n’ont malheureusement pas pu s’échapper des griffes de maître renard, il est normal qu’une nouvelle hiérarchie s’établisse entre chaque poule. Des querelles pourront alors être observées durant quelques jours.

Prévenir plutôt que guérir : les conseils pour se prémunir des prédateurs

  • Surveiller quotidiennement l’état du poulailler et du parcours en vérifiant régulièrement leur état. Une inspection régulière permet d’identifier rapidement toute faiblesse dans la sécurité.
  • S’informer sur les prédateurs locaux pour mieux les connaître et anticiper leurs attaques.
  • Adopter un chien de garde pour dissuader les prédateurs.

Conclusion

Protéger vos poules des prédateurs est indispensable pour prendre soin d’elles. Une bonne connaissance des prédateurs, qu’ils soient terrestres ou aériens, ainsi que la mise en place de mesures de sécurité efficaces, est essentielle pour préserver vos animaux de compagnie à plumes. En appliquant ces conseils et ces solutions pratiques, vous créerez un environnement sûr pour vos poules, où elles pourront prospérer loin des dangers !


Publié le 14/30/2024

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